Selon le GIEC, un groupe d'experts en environnement mandaté par l'ONU, peu importe la réduction d'émission de gaz à effet de serre, les impacts dévastateurs du réchauffement climatique sont inévitables. Cependant, rien n'est perdu si l'humanité parvient à redéfinir son mode de consommation. Les constructions durables s'inscrivent parfaitement dans cette réforme de la consommation.
Comment reconnaître une construction durable ?
Entre les années 1990 et 2000, les constructions orientées vers une quête d'une meilleure performance énergétique étaient pratiquement raillées. Nombreux étaient ceux qui les considéraient comme une lubie de la part de certains architectes qui se veulent avant-gardistes ou qui veulent simplement attirer l'attention sur eux. Or, le fait que même les gouvernements encouragent ce genre d'initiative montre à quel point la construction durable devrait être adoptée par un large public. Certaines normes sont déjà obligatoires, comme la réglementation thermique RT2020. Une maison ou une construction peut être considérée comme durable en respectant certains critères. Sa consommation énergétique doit être moindre, ce qui implique l'utilisation d'une source d'énergie verte ou renouvelable.
Heureusement, avec les avancées technologiques, les panneaux solaires et les éoliennes facilitent cet aspect. Les matériaux de construction doivent également être soucieux de l'environnement. Leur fabrication ne doit pas avoir de grosses empreintes carbones. La construction doit garantir une meilleure qualité de vie à leurs occupants, et surtout leur permettre de baisser les dépenses de fonctionnement du bâtiment ou de la maison.
La question de la consommation énergétique
Comment baisser la consommation énergétique ? Cette interrogation est au centre des préoccupations des constructions durables. Un coup d'œil sur la facture d'eau et d'électricité confirme à quel point les logements et les bureaux peuvent être énergivores. De nombreuses solutions sont sélectionnées pour les faire baisser. Le choix des matériaux de construction est primordial. Ces derniers doivent être adaptés à l'environnement dans lequel le bâtiment est construit. Le choix doit répondre à certains critères, entre autres, la pluviométrie, le taux d'ensoleillement et l'altitude où se situe le bâtiment ou la maison.
La qualité de l'isolation, surtout au niveau de la toiture, permet également de faire des économies sur les dépenses énergétiques.
En la matière, les isolants naturels sont les plus indiqués grâce à leur meilleur rapport qualité-prix. Les laines et les fibres de bois sont souvent considérées comme les tops. L'isolation naturelle externe est devenue également la signature des constructions durables grâce aux couvertures végétales recouvrant les murs et la toiture. L'utilisation des doubles ou des triples vitrages, des persiennes et des portes blindées permettent aussi de mieux isoler les ouvertures.
Les constructions autonomes, la nouvelle tendance
Depuis quelques années, les smart buildings, les bâtiments connectés et encore les constructions intelligentes séduisent les architectes. L'idée est de surveiller et de modifier en temps réel tous les appareils techniques du bâtiment pour éviter les dépenses énergétiques inutiles. Avec une seule application, mettre en marche le système de chauffage et de ventilation, ainsi que les lumières, n'est plus un problème. Cette technologie permet aussi de mieux gérer la maintenance, mais cette optimisation a un coût. Un bâtiment autonome soulève tout de même un autre point délicat, la question des big data. En 2020, la totalité des centres de traitement de données dans le monde a consommé près de 104 milliards de kilowatts. Or un bâtiment connecté utilise forcément un serveur, même en interne pour récupérer toutes les données.
Étant conscientes du problème, les grandes entreprises ont commencé à adopter des solutions durables. La récupération de la chaleur dégagée par les centrales est l’une de ces options pour les introduire dans le système de chauffage des bâtiments. Certains choisissent un refroidissement naturel en construisant leurs centrales dans les villes proches des pôles.
Des projets d'envergure dans le domaine de la construction durable
Les enjeux d'une construction durable ne se limitent pas aux bénéfices. L'émergence des quartiers écologiques démontre qu'une plus large communauté peut en profiter. Déjà, les bâtiments à énergie positive (BEPOS) peuvent se connecter au réseau électrique. Cette liaison permet de revendre le surplus de production d'énergie réalisée par les panneaux solaires et les éoliennes. Une telle initiative est essentielle pour en faire profiter la communauté.
Certaines initiatives s'inscrivent dans des démarches hautement stratégiques. Ce genre de programme est spécialement pensé pour que les végétations qui feront partie intégrante de la construction purifient également l'air au sein du quartier ou de la ville. Ces projets abordent la question de la restructuration de l'espace étant donné le coût de l'immobilier et le nombre croissant d'habitants. En guise d’exemple, la hauteur du plafond est réduite pour limiter les dépenses en chauffage, mais également pour économiser de l'espace sur lequel un nouvel étage peut être ajouté.